Le changement d’heure : comment garder le rythme !

La toute première idée fut lancée en 1784 par Benjamin Franklin, dont le père était fabricant de chandelles, pour faire des économies le soir. Puis, le système a été mis en place pour la première fois en 1916 puis en 1940, sous l’occupation, et repris définitivement en 1976 par Valéry Giscard d’Estaing suite au choc pétrolier. Il faut savoir que depuis cette date, nous vivons constamment décalés de deux heures de plus sur le soleil pendant sept mois, de mars à octobre, et d’une heure de novembre à février.

Concrètement, au moment de l’heure d’été, nous avançons d’une heure durant la nuit, entre 2 et 3 heures du matin, ce qui fait perdre une heure du sommeil. A l’inverse, le changement en automne, aura lieu la nuit du 24 au 25 octobre prochain et fait gagner une heure de sommeil : à 3 heures du matin, il faudra reculer nos pendules d’1 heure et il sera 2 heures du matin.

Il n’existe en réalité, que l’heure du soleil du fuseau horaire sur lequel notre pays est placé. Il s’agit de l’heure solaire moyenne correspond à celle du méridien de Greenwich qui coupe la France en deux parties selon une ligne qui va de Villers sur Mer (Proche de Deauville) à Tarbes.

Ce procédé a pour motivation les économies d’énergie réalisées par le profit de la lumière naturelle.

Il est pourtant très difficile d’évaluer l’impact réel de l’économie d’énergie réalisée selon la Commission Européenne. En 2009, l’économie d’électricité est de 440 Gwh (gigawatt-heure, unité de mesure d’énergie) ce qui représente 0,3% de la consommation totale, soit un résultat très insuffisant en regard des inconvénients subis par la population. De plus, l’augmentation de chauffage et climatisation ne sont pas réellement pris en compte.

Un sondage, réalisé en France le 29 mars 2013 sur la satisfaction de l’heure d’été, a obtenu 80 % de réponses négatives sur 100 000 personnes votantes. On peut réfléchir sur le fait de la surconsommation de somnifères et anxiolytiques en France plus ou moins aggravée en raison du décalage continuel sur le soleil.

Ce décalage horaire permanent nous prive de la lumière du matin qui est notre premier signal de mise en route transmis à notre rétine. Si une personne se réveille à 6h30 du matin, il est en réalité seulement 4h30 en heure d’été ou 5h30 en hiver. L’exposition à la lumière artificielle nous contraint le matin et nous prive d’une luminosité particulièrement essentielle. Ce décalage influence aussi nos hormones comme le cortisol et la mélatonine dont le pic de cette dernière a lieu la nuit entre 2 et 3 heures solaires.

On enregistre des malaises parmi 25 % de la population lors du décalage de l’heure d’été à l’heure d’hiver et inversement avec une plus forte sensibilité chez les jeunes enfants et les personnes âgées. Les différents symptômes sont nombreux ajoutés à la difficulté de s’endormir et ensuite de se réveiller le matin. Il y a cependant une forte part psychologique sachant que le cortex fait parti de notre horloge interne. On retrouve parmi les symptômes :

  • fatigue

  • troubles digestifs

  • modification de l’humeur

  • stress, burn out

  • démotivation

  • surmédicalisation

  • absentéisme

  • accidents du travail et de la route

  • baisse de la productivité

  • échec scolaire

  • troubles du sommeil

  • malaises avec augmentation d’accident cardiaque (plus 5% les jours qui suivent le changement d’heure)

  • dérèglement de la mélatonine et du cortisol…

Les pédiatres gèrent ce décalage comme une « nouvelle maladie saisonnière ».

On peut, cependant, proposer des solutions simples chez les personnes sensibles en attendant les décisions de nos politiques, même si le décalage est automne est mieux supporté :

  • décaler plus tôt progressivement de 10 à 15 minutes l’heure du lever et du coucher la semaine précédent le changement,

  • favoriser l’élévation de la température le matin (douche chaude) et l’abaissement de la température le soir (douche ou bain de pied tiède ou frais)

  • faire de l’exercice en matinée et non en fin de journée

  • s’exposer en extérieur à la lumière du jour le plus possible (surtout le matin)

  • 1 cure d’Eleuthérocoque (plante adaptogène efficace pour les décalages horaires)

  • Valériane et Houblon en cas de trouble du sommeil

  • Walnut en Fleur de Bach

  • Des bourgeons de Romarin le matin et de Tilleul le soir

  • 1 cure de Magnésium Marin et de vitamine C naturelle

Le dimanche matin, après le changement, il est conseillé d’éviter une grasse matinée supplémentaire, afin d’aider l’organisme à s’ajuster rapidement, et de lui éviter un choc le lundi matin. Il faudra s’accorder rapidement au nouveau rythme le soir.

Encore une fois, il faut sortir, respirer et profiter de la lumière extérieure pour éviter les troubles du sommeil. Elle aidera à recaler notre rythme circadien.

Enfin, on peut suivre les conseils habituels d’hygiène du sommeil : pas d’excitant après 16h, pas de repas trop lourds ni trop alcoolisés le soir, faire une activité relaxante avant de dormir en évitant la télévision et autres écrans lumineux qui empêchent l’organisme de sécréter correctement la mélatonine.

Le retour à l’heure solaire serait une solution simple pour harmoniser notre quotidien, les rythmes scolaires, les transports et surtout notre santé.