Le changement d’heure, comment s’y préparer ?

Nous allons vivre le changement d’heure dans la nuit du 29 au 30 octobre prochain avec plus de facilité qu’au printemps car il s’agit de dormir 1 heure de plus entre le samedi et le dimanche. Il faudra reculer notre montre d’1 heure pour se rapprocher de l’heure solaire et des plages d’ensoleillement.

Le système du changement d’heure a été mis en place pour la première fois en 1916 puis en 1940, sous l’occupation, et repris définitivement en 1976 par Valéry Giscard d’Estaing suite au choc pétrolier.

Il faut savoir que depuis cette date, nous vivons constamment décalés de 2 heures de plus sur le soleil pendant sept mois, de mars à octobre, et d’1 heure de novembre à février.

Au moment de l’heure d’été, nous avançons d’1 heure nos pendules ce qui fait perdre 1 heure de sommeil et ce qui accentue le retard de phase des « couche tard, lève tard » en raison de l’ensoleillement tardif. A l’inverse l’automne, défavorise les « lève tôt, couche tôt » en accentuant l’avance de phase.

On peut profiter de cette heure gagnée pour dormir davantage, car nous sommes le plus souvent en dette de sommeil mais pour les plus dynamiques, c’est l’occasion de profiter d’une journée plus longue et de se caler sur la nouvelle heure directement.

Il n’existe en réalité, que l’heure du soleil du fuseau horaire de notre pays. Il s’agit de l’heure solaire moyenne correspond à celle du méridien de Greenwich qui coupe la France en deux parties selon une ligne qui va de Villers sur Mer (Proche de Deauville) à Tarbes.

Ce procédé a pour motivation les économies d’énergie réalisées par le profit de la lumière naturelle en soirée durant la période estivale. La France, avec l’Espagne et le Benelux, cumulent encore un avancement de 2 heures en été.

Ce décalage influence nos hormones comme le cortisol et la mélatonine dont le pic a lieu la nuit entre 2 et 3 heures solaires. Les pics de vigilance sont décalés ainsi que la température corporelle calée sur le soleil.

  • le cycle veille-sommeil se rétablit entre 2 et 4 jours

  • le cycle de la température entre 5 à 8 jours

  • le cycle du cortisol est perturbé entre 1 et 3 semaines

On enregistre des malaises parmi 25 % de la population lors du décalage de l’heure en été ou en hiver avec une plus forte sensibilité chez les jeunes enfants et les personnes âgées. Les différents symptômes sont nombreux, ajoutés à la difficulté de s’endormir ou de se réveiller le matin. On retrouve parmi les symptômes :

  • fatigue

  • troubles digestifs

  • modification de l’humeur

  • stress, burn out

  • démotivation

  • surmédicalisation

  • absentéisme

  • accidents du travail et de la route

  • baisse de la productivité

  • échec scolaire

  • troubles du sommeil

  • malaises avec augmentation d’accident cardiaque (plus 5% les jours qui suivent le changement d’heure)

  • dérèglement de la mélatonine et du cortisol…

En découle toute une série de conséquences sur l’humeur (irritabilité, agressivité, instabilité), sur le comportement (somnolence, bâillement, fatigue) et la baisse globale des résultats scolaires ou professionnels. La cause n’étant pas toujours identifiée, la médicalisation abusive reste malheureusement inefficace.

De même, il est très difficile d’évaluer l’impact réel de l’économie d’énergie réalisée selon la Commission Européenne.

On peut, cependant, proposer des solutions simples chez les personnes sensibles ou les personnes en avance de phase qui se lèvent et se couchent tôt :

  • se lever à l’heure habituelle sans bénéficier de l’heure supplémentaire. Dès le lendemain, on peut alors décaler par tranche de 15 minutes l’heure du lever pour la faire coïncider avec la nouvelle heure. Il est conseiller ensuite de se lever à heure fixe un certain temps pour resynchroniser l’horloge biologique plus facilement

  • décaler l’heure du lever (si possible) de 10 à 15 minutes durant la semaine précédente : si l’on se lève à 7h, il faudra se lever à 6h45, puis 6h30 puis 6h15

  • synchroniser dès le dimanche les heures des repas sur la nouvelle heure ainsi que celles des activités éventuelles (courses, sport, loisirs, sieste…)

  • consommer des protéines au petit-déjeuner pour être en lien avec les besoins physiologiques

  • ne pas faire la grasse matinée pour ne pas accentuer les effets du décalage

  • favoriser l’élévation de la température le matin (douche chaude) et exercice physique en matinée (marche, vélo, trajets à pied…) pour emmagasiner le maximum de lumière du jour 

  • favoriser l’abaissement de la température le soir (douche ou bain de pied tiède ou frais) pour faciliter le sommeil en soirée

  • éviter les écrans bleus, tablettes, ordinateurs, portable pour ne pas déséquilibrer la production de mélatonine et reculer l’heure du coucher

Enfin, on peut suivre les conseils habituels d’hygiène du sommeil : pas d’excitant après 16h (café, thé, alcool), pas de repas trop lourds ni trop alcoolisés le soir, faire une activité relaxante avant de dormir en évitant les écrans lumineux.

Bonne lecture à tous,

Corinne Allioux Goldfarba

Naturopathe, Iridologue

06 65 70 94 89