Le changement d’heure en douceur !

Nous allons vivre le changement d’heure dans la nuit du 28 au 29 octobre prochain avec plus de facilité qu’au printemps car il s’agit de dormir 1 heure de plus entre le samedi et le dimanche. Il faudra reculer notre montre d’1 heure pour se rapprocher de l’heure solaire et des plages d’ensoleillement. A 3h du matin, il sera en réalité 2h.

Le système du changement d’heure a été mis en place pour la première fois en 1916 puis en 1940, sous l’occupation, et repris définitivement en 1976 par Valéry Giscard d’Estaing suite au choc pétrolier. Il est cependant très difficile d’évaluer l’impact réel de l’économie d’énergie réalisée selon la Commission Européenne.

Il faut savoir que depuis cette date, nous vivons constamment décalés de 2 heures de plus sur le soleil pendant sept mois, de mars à octobre, et d’1 heure de novembre à février.

A l’automne, le changement d’heure défavorise les « lève tôt, couche tôt » en accentuant l’avance de phase.

On peut profiter de cette heure gagnée pour dormir davantage le week-end prochain, car nous sommes le plus souvent en dette de sommeil.

Mais pour les plus dynamiques, c’est l’occasion de profiter d’une journée plus longue et de se caler sur la nouvelle heure directement.

Ce décalage influence nos hormones comme le cortisol et la mélatonine dont le pic a lieu la nuit entre 2 et 3 heures solaires. Les pics de vigilance sont décalés ainsi que la température corporelle calée sur le soleil.

  • le cycle veille-sommeil se rétablit entre 2 et 4 jours

  • le cycle de la température entre 5 à 8 jours

  • le cycle du cortisol est perturbé entre 1 et 3 semaines

On enregistre des malaises parmi 25 % de la population lors du décalage de l’heure en été ou hiver avec une plus forte sensibilité chez les jeunes enfants et les personnes âgées. Les différents symptômes sont nombreux, ajoutés à la difficulté de s’endormir ou de se réveiller le matin. On retrouve parmi les symptômes :

  • fatigue, trouble de l’humeur (irritabilité, agressivité, instabilité) et du comportement (somnolence, bâillement, modification de l’humeur)

  • troubles du sommeil

  • troubles digestifs et de l’appétit

  • baisse globale des résultats scolaires ou professionnels et des performances ou productivités en général

  • stress, burn out aggravés

  • démotivation

  • surmédicalisation inefficace

  • absentéisme

  • accidents du travail et de la route

  • malaises avec augmentation d’accident cardiaque (plus 5% les jours qui suivent le changement d’heure)

  • dérèglement de la mélatonine et du cortisol…

On peut, cependant, proposer des solutions simples chez les personnes sensibles ou les personnes en avance de phase qui se lèvent et se couchent tôt :

  • se lever à l’heure habituelle le dimanche sans bénéficier de l’heure supplémentaire. Dès le lundi suivant, on peut alors décaler par tranche de 15 minutes l’heure du lever pour la faire coïncider avec la nouvelle heure. Il est conseiller ensuite de se lever à heure fixe un certain temps pour resynchroniser l’horloge biologique plus facilement

  • décaler l’heure du lever (si possible) de 10 à 15 minutes durant la semaine précédente : si l’on se lève à 7h, il faudra se lever à 6h45, puis 6h30 puis 6h15

  • synchroniser dès le dimanche les heures des repas sur la nouvelle heure ainsi que celles des activités éventuelles (courses, sport, loisirs, sieste…) et ne plus faire référence à l’ancienne heure

  • consommer des protéines au petit-déjeuner pour être en lien avec les besoins physiologiques et appliquer de façon globale les principes de la chrono-nutrition

  • ne pas faire la grasse matinée pour ne pas accentuer les effets du décalage

  • favoriser l’élévation de la température le matin (douche chaude) et exercice physique en matinée (marche, vélo, trajets à pied…) pour emmagasiner le maximum de lumière du jour

  • favoriser l’abaissement de la température le soir (douche ou bain de pied tiède ou frais) pour faciliter le sommeil en soirée mais conserver les pieds à la chaleur (chaussettes, bouillotte). C’est par eux, que l’excès de chaleur du corps va s’évacuer.

  • éviter les écrans bleus, tablettes, ordinateurs, portable pour ne pas déséquilibrer la production de mélatonine et reculer l’heure du sommeil

Enfin, on peut suivre les conseils habituels d’hygiène du sommeil : pas d’excitant après 16h (café, thé, alcool), pas de repas trop lourds ni trop alcoolisés le soir, faire une activité relaxante avant de dormir en évitant les écrans lumineux.

Vous trouverez dans le magazine « MAXI » 8 conseils pour pour bien passer à l’heure d’hiver que j’ai eu l’honneur de partager avec la journaliste Sophie Dubois-Collet : https://www.maxi-mag.fr/sante/actualite/changement-dheure-trois-conseils-pour-ne-pas-perturber-son-sommeil.html

Bonne lecture à tous !