L’Equilibre Acido Basique

L’EQUILIBRE ACIDO BASIQUE

 

Je vais vous présenter un sujet qui concerne un nombre croissant de personnes parmi lesquelles des citadins que je rencontre en consultation : c’est l’équilibre acido basique.

Définition :

L’acidose est donc l’envahissement du tissu conjonctif par les acides. Le tissu conjonctif est une structure de soutien de tous les organes. Il assure un bonne oxygénation cellulaire, une alimentation et hydratation des organes ainsi que l’élimination des déchets.

En cas de carence de vitamines, enzymes et micronutriments, le cycle énergétique de Krebs se bloque au stade « acide » ce qui entraîne la mort de la cellule et la fixation d’acide sur les fibres de ce tissu conjonctif qui est moins performant pour les échanges indispensables aux organes.

C’est à ce niveau que les bases alcalines vont être sacrifiées pour maintenir le Ph.

  1. Qu’est ce qu’un acide ?

    Chimiquement, un acide est une substance qui libère des ions Hydrogène dans l’eau. En fonction de cette libération, le taux d’acidité est variable. Le pH est également un moyen de mesurer l’acidité en fonction de sa teneur en minéraux.

    Les principaux minéraux acides sont : le soufre, le chlore, le phosphore, le fluor, l’iode et la silice.

  2. Qu’est ce que base ?

    Les bases libèrent très peu ou pas d’ions Hydrogène. Elles ne sont pas agressives pour l’organisme et sont employées pour atténuer les dégâts des acides. Les amandes et bananes font partie des aliments basifiants ou alcalins.

    Les minéraux basiques sont : calcium, magnésium, potassium, sodium, fer, manganèse, cobalt et cuivre.

  3. Le système de mesure :

    C’est le pH ou potentiel hydrogène.

    L’échelle de mesure va de 0 à 14 et le chiffre 7 représente l’équilibre. Plus une substance est acide plus le chiffre est bas (de 0 à 6) et l’alcalinité est représentée par un chiffre plus élevé (de 8 à 14).

    Le sang n’a quasiment pas de variation du pH qui est stabilisé pour la vie à 7,39. Les autres liquides du corps peuvent varier.

  4. Qu’est ce que le système tampon ?

    Lorsque l’on associe un acide à une base, les propriétés respectives s’annulent et forme un sel neutre facilement éliminé par l’organisme

  5. Les acides forts et faibles :

Les acides forts proviennent principalement des protéines animales. Il s’agit des acides sulfuriques, uriques et phosphoriques. Leur élimination nécessite un travail important du foie et des reins. L’excédent s’accumule dans les tissus car cette élimination est limitée.

Les acides faibles sont d’origine végétale. Il s’agit de l’acide citrique, oxalique, pyruvique. Ils sont volatils et s’éliminent par les poumons qui les transforment en gaz carbonique et vapeur d’eau. Cette élimination est illimitée.

Certaines personnes présentent une faiblesse métabolique face aux acides essentiellement faibles. Ce qui signifie que l’oxydation sera insuffisante et le citron par exemple, aura un effet acidifiant et non alcalinisant. Pour en être sûr, on peut sur deux jours augmenter les quantité de fruits par exemple et analyser les résultas : on va mieux ou moins bien.

  1. Symptômes de l’acidose

    Les symptômes généraux sont multiples mais il suffit d’avoir dans le présent ou le passé, quelques uns des troubles, que je vais vous énumérer, pour avoir un terrain acide :

  • État général : fatigue constante et manque d’énergie, difficulté à la récupération, coup de pompe, perte de tonus, frilosité, perte de poids et tendance aux infections

  • État psychique : tendance dépressive, tristesse, idée noire, nervosité et agitation, sensibilité au bruit et au stress

  • Tête : pâleur, maux de tête, yeux larmoyants et sensibles, conjonctivite, kératite, blépharite

  • Bouche : salive acide avec sensibilité des gencives, aphtes, infections récidivantes

  • Dents sensibles au chaud et au froid, carie

  • Estomac : reflux acides, spasmes, gastrite et ulcère

  • Intestins : brûlure rectale, fistule ou fissure, tendance diarrhéique, crampe et douleur

  • Reins et vessie : irritation et brûlure

  • Voie respiratoire : goutte au nez, sinusite, angine, laryngite, tendance allergique

  • Peau, ongles, cheveux : peau sèche, rouge et irritée, sudation acide et irritante, fissure, eczéma, démangeaison, mycose, ongles dédoublés et cassants, cheveux ternes qui tombent en quantité trop importante

  • Muscles : crampe et spasme, contracture au niveau de la nuque,

  • Système osseux et articulaire : déminéralisation, ostéoporose, craquement des articulations, blocage vertébraux, lumbago, inflammation des ligaments, douleur articulaire et lombaire

  • Système circulatoire : hypotension, frilosité, anémie, engelure

  • Glandes endocrines et organes génitaux : accélération de la glande thyroïde, inflammation des voies génitales avec perte blanche chez les femmes

  • Système nerveux : névralgie, insomnie, sensibilité accrue à la douleur

  1. Moyens de lutte de l’organisme contre l’acidose

    Notre organisme a principalement 2 moyens pour se désacidifier :

    – rejeter les acides vers l’extérieur du corps grâce aux reins, à la peau et aux poumons

    – neutraliser les excès d’acide en formant un sel neutre grâce au système tampon : association d’un acide et d’une base (à partir de minéraux basiques dans les organes)

  2. Les tests et questionnaires

On peut se faire une idée précise de son terrain à l’aide de quelques tests et questionnaires.

Tout d’abord, le test du pH urinaire réalisé à l’aide de « papier tournesol » vendu en pharmacie. Ce test est simple à réaliser chez vous, sur une semaine, gâce à un tableau qui entralise les informations.

Il faut ensuite analyser les symptômes dont je vous ai déjà parlé à l’aide d’un questionnaire

Il faut enfin analyser l’alimentation et le mode de vie de façon précise. C’est un travail que je vous propose en consultation.

  1. L’alimentation et l’acidose

    Pour mettre en place une alimentation adaptée, il faut distinguer les aliments en 3 catégories : les aliments acides, acidifiants et alcalinisants.

  2. Les aliments acides

    Il s’agit principalement d’aliment végétal produisant des acides faibles. Les personnes métabolisant correctement ces acides en les oxydant pourront les inclure dans leur alimentation. Les personnes souffrant de faiblesse métabolique devront les consommer qu’occasionnellement.

    Dans cette catégorie, on trouve les agrumes, les fruits acides (groseille, cassis…), les fruits non mûrs, les légumes acides (oseille, cresson…), la choucroute, le vinaigre, le petit lait et le miel.

  3. Les aliments acidifiants

    Ce sont principalement des aliments riches en graisse, en sucre et en protéine. On y trouve les viandes, les œufs et fromages, les huiles et corps gras, les céréales, les légumineuses, les sucres, les boissons industrielles, le café, le thé, le cacao et le vin.

    Ces aliments devront être consommés accompagnés d’aliments alcalins en quantité suffisante mais non supprimés.

  4. Les aliments alcalins

    Il s’agit essentiellement des légumes verts et colorés (hors tomates), des pommes de terre et patates douces. On y trouve également les bananes, les amandes et noix du Brésil, les châtaignes, les fruits secs (sauf l’abricot sec), les olives noires conservées dans l’huile, l’avocat, le sucre intégral, le lait et les huiles pressées à froid. Certaines eaux minérales sont alcalines et peuvent être consommées en cure. Il est nécessaire de consommer ces aliments à chaque repas de façon égale ou supérieure aux aliments acidifiants.

  5. Le drainage des acides par des techniques naturelles

    Les acides sont entraînés vers l’extérieur du corps grâce aux reins, à la peau et aux poumons.

    – Tout d’abord par les reins : ils ont une capacité limitée d’élimination des acides forts. Il faut premièrement avoir une hydratation suffisante en dehors des repas. Deuxièmement, on peut faire des cures de plantes diurétiques pour augmenter la diurèse sous forme de tisane ou de gélule. Pour en vérifier le résultat, les urines doivent être plus foncées et fortes car chargées d’acide.

    – Ensuite par la peau : ce sont les glandes sudoripares qui vont entraîner les acides vers l’extérieur. C’est donc par l’hydrologie que l’on va aider l’organisme à travers des bains chauds avec friction de la peau, des saunas ou hammam. Il existe également des plantes sudorifiques pour accentuer cette élimination. Il ne faut pas oublier l’exercice physique qui participe largement à la désacidification.

    – Enfin, par les poumons : ils vont éliminer les acides faibles par oxydation. Là encore l’exercice physique va augmenter le volume respiratoire. La technique du bol d’air Jacquier est à conseiller ainsi que la simple pratique de respirations profondes à tout moment de la journée.

  6. Les compléments alimentaires

    Il faut dans un premier temps, soutenir l’organisme en apportant des bases minérales. Toute la subtilité réside dans le choix de ces compléments et dans la quantité et la durée de la prise, sachant qu’elles est personnelle à chacun.

  7. Conclusion

    L’acidose est un déséquilibre ayant des répercussions sur la globalité de la santé. La naturopathie vise à rééquilibrer le terrain et tout particulièrement le terrain acido-basique à travers plusieurs techniques. :

    – l’alimentation personnalisée en fonction de chacun avec éventuellement la mise en place de monodiète

    – le soutien du foie et de la sphère intestinale

    – le drainage des acides par la peau et les reins

    – les exercices physiques et l’oxygénation

    – la gestion du stress et enfin la mise en place d’une hygiène de vie durable et simple.